

Après un BUT en GEII à l’IUT de Cachan, Carine rejoint l’ENSEA en alternance à la rentrée 2024, inspirée par une première expérience en entreprise en stage. Aujourd’hui en mission chez Nokia, elle revient sur un parcours qu’elle n’avait pas planifié, mais qui s’est construit au fil des rencontres, des projets, et d’un accompagnement qu’elle juge déterminant.
Au lycée j’ai fait un baccalauréat STI2D, et voulant poursuivre dans la voie de la technologie et de l’industrie j’ai postulé à beaucoup de formations GEII (Génie Électrique et Informatique Industrielle) un peu partout en Île-de-France. L’IUT de Cachan à Paris-Saclay était la solution la plus pratique pour moi géographiquement. J’y ai validé un DUT en deux ans en formation initiale, puis une troisième année pour valider un BUT.
À l'époque l’idée de faire de l’alternance ne m’avait même pas encore effleurée, mais en fin de troisième année j’ai fait un stage de quatre mois chez Stellantis et c’est là que j’ai eu un déclic. J’ai compris que j’aimais vraiment être en entreprise et que je ne voulais pas perdre ça pendant les années d'études qu’il me restait. Il me fallait un format hybride, passer du temps en entreprise et à l'école, et je me suis donc dirigée vers un diplôme d’ingénieur par l’alternance.
La force de l’ENSEA : son accompagnement et encadrement des étudiants
Je me suis dirigée vers l’ENSEA pour plusieurs raisons. D’abord bien sûr il y a une considération géographique. L’ENSEA est une très bonne école d’ingénieur avec un cursus par l’alternance réputé, et elle est en Île-de-France ce qui est pratique pour trouver des alternances.
En plus une amie dont le frère avait fait l’ENSEA. Il faisait partie de la promo 2020 et il avait un très bon souvenir de l'école, même si lui l’avait faite en formation sous statut étudiant, sa bonne expérience a suffi à me convaincre.
Ce qui m’a vraiment rassurée dans mon choix, c’est l’accompagnement proposé par l'école. Dès le départ, on n’est pas livrés à nous-mêmes. Le Forum de l’Alternance organisé en mai 2024 m’a permis d’échanger directement avec des entreprises, de comprendre ce qu’elles recherchaient. Ensuite, tout s’est enchaîné : les offres, les conseils pour les candidatures, les entretiens… Rien qu’au Forum j’ai reçu trois offres d’alternance dont une de Thales et une autre de Nokia !
Et ce soutien est constant et très concret. On sent que les responsables pédagogiques sont là pour nous. Monsieur Géraldo, Madame Zicavo… dès que j’avais une question sur ma convention ou sur un retour d’entreprise, j’avais une réponse dans l’heure. Et pour des camarades de classe qui n’avaient pas encore trouvés leurs alternance grâce au Forum, ils recevaient des dizaines de nouvelles offres tous les mois, jusqu’en septembre ou octobre.
C’est ce genre de choses qui fait la différence : on se sent encadré, soutenu, et on avance avec confiance.
Chez Nokia : une entreprise et une mission à la hauteur de mes attentes
J’ai finalement accepté l’offre de Nokia, et aujourd’hui je me dis que je ne pouvais pas rêver mieux. J’ai rejoint une équipe bienveillante, dans laquelle on me fait confiance tout en m’accompagnant dans ma montée en compétences. Je fais partie de l’équipe d’Intégration Software, qui est l'équipe qui fait les tests de cartes réseau en somme.
Ma mission à moi particulièrement est une mission d’automatisation. Je programme un script utilisateur en Python pour automatiser un switch optique ce qui permettrait de grandement accélérer le processus de tests de nos cartes, qui actuellement demande qu’un ingénieur se déplace au laboratoire entre chaque test pour brancher et débrancher le switch.
C’est génial car j’ai le sentiment de progresser à la fois techniquement et humainement. Je découvre le fonctionnement d’une grande entreprise, j’apprends à travailler en équipe, à gérer mon temps, à communiquer sur mes idées. C’est une expérience très formatrice, et je sens déjà à quel point elle va me préparer à la suite de ma carrière.
Des cours pensés pour l’alternance
À l’ENSEA, les cours sont conçus pour s’articuler avec la réalité du terrain. On est loin des amphis bondés ou des cours purement théoriques. Ici, tout est pensé pour que les élèves soient actifs dans leur apprentissage. Les groupes sont réduits, on fait beaucoup de TD, de TP, et dès le deuxième semestre de la première année, on est dans une logique de projet.
Par exemple, on travaille actuellement sur la conception de cartes électroniques (PCB), un projet qui mobilise à la fois nos connaissances en électronique, en algorithmique, et nos compétences pratiques. C’est exactement ce type d’exercice qui rend les cours vivants et utiles. Et quand je retourne en entreprise, je vois immédiatement ce que je peux réutiliser.
Un parcours qui donne envie de transmettre
Ce qui m’enthousiasme aujourd’hui, c’est de pouvoir témoigner de cette expérience, et peut-être même, un jour, de la partager dans un format plus large, comme un podcast que je suis en train de préparer avec des camarades de classe.
Nous avons envie de montrer à d’autres étudiants qu’il ne faut pas avoir peur de l’alternance, qu’on n’a pas besoin d’avoir tout planifié à 17 ans pour réussir son orientation, qu’on peut découvrir ses envies en chemin, et que c’est normal.
J’espère aussi faire passer un message : quand une école vous accompagne vraiment, tout devient plus simple. L’ENSEA, pour moi, c’est exactement ça. Une école à taille humaine, exigeante mais bienveillante, où on grandit pas à pas, avec des gens qui croient en nous.